lundi, août 31, 2009

Sims

Une bonne journée, un beau soleil et des filles bonnes. Une journée simple.
La brune à frange déjeune avec moi, bronzée, heureuse de me voir, mal baisée pendant ses vacances. Je suis de bonne humeur et les gens semblent me la rendre, le soleil, les restes de bronzage, les vacances à raconter. Des femmes réussissent les créneaux à droite un peu partout dans les rues.

J'ai même l'impression de pouvoir sauter la vendeuse du 8 à 8, et cette collègue brune à peine connue qui pose sa main sur mon épaule, la voisine quadra du premier. Alors un premier verre dès 17h, pour que l'humeur se conserve et quelques autres pour m'enfermer dans cet état second.
J'ai baisé Anna à 19h dans la cuisine pendant le réchauffage d'une part de pizza orientale de Pizza Hut, et un peu après aussi. J'aurais dû me coucher dans la foulée.

dimanche, août 30, 2009

1 sur 2

Anna rentre aujourd'hui.

Je suis descendu en début de nuit dans l'épicerie arabe du quartier sans me souvenir du dernier achat de bières à cette heure tardive. Quelques étudiants trainaient là, et trainaient là encore quand remonté chez moi, j'ouvrais la première Heineken sur le balcon en regardant le passé au dessus des toits.

Je vomissais un soir sur deux quand je baisais un soir sur deux. Aujourd'hui encore, les soirs à vomir sont proportionnels à ceux des bonnes baises, il y a juste un problème comptable.

vendredi, août 28, 2009

Rencontre RR2




Elle est arrivée à l'heure, blanche et dorée.

Je voulais l’asseoir dans la Ball chair rouge de l'hôtel, ça lui irait bien, à contraster ainsi avec ce menu corps blond bronzé que d’autres pourraient facilement trouver intimidant à toucher comme un vieux verre en cristal, une légère robe blanche.
Elégance d’un hérisson, ou d’une petite conne.
J’ai aimé la rencontre insoupçonnée avec l’insouciance de l’imprévisible flanqué d’un regard vert lutin et d’un verre d’Ice tea. A rendre l'horizon changeant.

Dans cet hôtel trop grand, une chambre trop chère, les réunions s’enchaînent toute la semaine au rythme des mauvais déjeuners. Une Kabyle de 35 ans -aux seins énormes et dangereusement bas, lourds, soudoyant le moindre regard, tombants mais gros, vraiment énormes comme vus une fois ou deux ces dernières années- me tient compagnie le long des couloirs à café. Elle m'apprécie manifestement, ne dissimule rien. Je me gargarise de ses compliments en bouffant les macarons trop fourrés du Marriott.

Quand la trentenaire désespérée pense avoir trouvé l’homme, elle devient sa pire ennemie, étalant façon brocante une liste de vieux atouts brillants englués dans l’ombre du mâle.
Celle-là attendra Saint Germain des Près, Jeudi soir pour me reprocher « mon attitude de célibataire », exaspérée par les mecs comme moi, trompée sur la marchandise, perte de temps dans ce temple de la rencontre version séminaire.
Petite conne, mais une vraie.

Nous sommes 500 et un peu plus. 19 étages grouillants où le temps passe généralement devant des portes d’ascenceurs.
Elle ne me regarde pas de longues secondes.

dimanche, août 23, 2009

Rive Gauche

pour une semaine de réunions, du fameux séminaire, de bonnes ou de mauvaises nouvelles en attendant la grippe A. Je suis libre mercredi.

samedi, août 22, 2009

Contrafactualité

33 ans dans moins de 2 mois. Je suis locataire, ne suis pas marié, n'ai aucun enfant.
Je suis avec une russe vierge rencontrée sur Meetic alors qu'elle venait de fêter ses 18 ans. Le cadre est posé, je gagne avec la dernière phrase, candidat sérieux.

Mon hypothétique enfant aura un père rapidement vieux, des grands-parents à la retraite depuis des années. Autour de moi, on a eu le temps de se marier, divorcer, refaire sa vie, faire une dépression ou mettre des femmes qui n'avaient plus vraiment le temps, enceintes. Je suis un multivers et ma bite n'y est pour rien. C'est la contrafactualité.

Moins courageux que vous, j'ai peur d'acheter, me marier, faire un enfant. Vos exemples globalement ratés ne devraient pourtant pas arrêter l'inextricable obligation, le triptyque de la réussite sociale. Je sais, mais j'y pense évidemment, je baiserais aussi beaucoup plus en faisant partie des cadres d'une secte sur la côte d'Azur.

Je suis allé à la mairie trois fois, avec trois filles différentes me serrant la main jusqu'au bleuissement, pour demander des papiers, les documents nécessaires à un changement probable de statut administratif et bien baiser le soir même.
Mon carrousel à sensations, mon fantasme de normalité, mon Snuffmovie. Je n'achèterai pas d'appartement cette année.

vendredi, août 21, 2009

Pulco

J'ai fermé les volets de partout, les 38°C d'abord, l'appréhension de la rentrée ensuite. C'est toujours pareil non. Mes fins de vacances ressemblent au quotidien d'un chômeur dépressif.

Il n'y a guère de différence avec l'an passé, si ce n'est que je me nourris mal -Anna est partie en Russie pour une dizaine de jours- et que je me masturbe plus en éjaculant moins.
Je ne parle à personne, lis en m'endormant au bout d'une vingtaine de pages, reste de longues minutes le regard dans le vide en maudissant de ne pas avoir une bière, une bouteille de rhum, de vin rouge, une cigarette, une putain de cigarette. Sans l'énergie d'acheter le tout.

Avec ces jours à visiter, à crapahuter, à manger leurs pâtes, à jouer dans les vagues comme quelqu'un de 17, de 12 ans, je n'ai plus d'envie, que des envies sommaires, comme une boisson fraîche, un Bluray, des livres, une actrice hongroise fine et insatiable.
Mes possibilités sur l'échelle des envies semblent se limiter à un niveau élevé quelques jours par an, principalement à l'étranger.

Pourtant cette année est une année de décisions à prendre ; j'ai vraiment peur de devenir comme vous pour de bon.

lundi, août 17, 2009










Cassata Siciliana

Je ne me souviens plus avoir à ce point bronzé ces dix dernières années.

Le premier jour des vacances, presque caché dans la voiture garée en bas, je téléphonais à cette ancienne bloggeuse dont je ne connais rien qu'une voix agréable et un passé sulfureux.

J'ai 17 ans. A imaginer ses yeux bleus, son corps pour moi, ses cheveux longs, ses possibilités comme vautré dans un cinéma, une distraction à la séance ponctuellement agréable et légère. Quelque chose de suffisamment excitant et interdit pour détourner du quotidien mais surtout assez raisonnable pour ne pas le bouleverser. J'ai 32 ans.

Je ne me suis pas masturbé pendant 15 jours. La vallée des Temples, Taormina, Palerme, Cefalù, Agrigente... La Sicile est sale, sèche et bruyante. Il faut la vivre pour son passé, sans doute comme moi.

A 170 km/h au pied de l'Etna avec la Fiat Grande Punto de Hertz à la limite de la dislocation, on est pas le roi du monde ; la Sicile en voiture, c'est juste un gros manège égoïste où on aime à penser qu'on a plusieurs vies.

15 jours sans se branler, c'est un peu comme si j'avais posé mes fesses sur une chaise roulante pour déconner.

Le courrier forme un infecte tas sur la table de la cuisine, le frigo vide, je fais quelques va-et-vient à la campagne avant la reprise officielle de Lundi prochain.
La ville dégorge de l'odeur méphitique des banlieusards coincés dans leurs jardins mitoyens à chercher l'ombre près de la haie de thuyas vert orange.
J'ai envie de partir loin, seul, avec les poches pleines de billets.