lundi, septembre 29, 2008

Belle simplicité

Un lundi affreusement long, un enchainement de mauvaises nouvelles et puis voilà, elle est arrivée au bon moment celle là, à point nommé. Amandine, une autre.

Il y avait même du mauvais scénario dans cette rencontre, on s'était croisé il y a un an, j'avais oublié, elle pas. Menteuse va.

A décharge elle était brune ou rousse, il faisait noir avec des tâches de fumée coulant dans la gorge, j'avais trop bu donc on avait discuté, etc. Oublier, aucune importance. Grande, blonde un peu méchée à la banlieusarde, belle, jeune, mince, des gros seins. Je l'oublierais pas cette fois ci.
Parce qu'on enchaine pas les qualificatifs si facilement de nos jours. Elle est séparée depuis 3 mois ? "Oh, c'est récent mais ça va, du coup je sors dès que je peux."

Elle me tend une carte de visite large et vide, avec ses noms-prénoms au centre et des détails inutiles sur les bords. Le programme me va bien.

25 ans et son mètre quatre vingt qui ne passent pas inaperçus. Elle a le cul pas assez mince, presque un peu trop rond, mais on sait que c'est mieux finalement. Ce sms suit une heure après : "j'espère ne pas attendre un an avant de te revoir".

Je rappelle pour qu'elle accepte un verre jeudi soir. Elle sourit derrière son téléphone. Elle a l'air de sourire souvent. Elle suce peut être pour faire plaisir à l'autre, sans rien attendre. Parfois les plus simples sont finalement les plus dangereuses, sinon je vivrais seul.

Je plaisante.

jeudi, septembre 25, 2008

Anaphylactique

J'ai revu la brune à ancienne frange et le micro drame est arrivé. Après l'attirance des débuts, il y a quelques mois, après l'indifférence post coïtale de ces dernières semaines, j'entre de plein pieds dans une saynète de dénégation, typique et viscérale. Elle s'accompagne d'une sincère incompréhension.

Ses gestes, sa voix, ses mots pauvres et mal choisis, ses sempiternels vêtements Zara noirs et ses escarpins vertigineux à deux sous me sautent au visage comme une franche épilepsie de rejet. Il en va ainsi de certaines rencontres. Les miennes, entre autre.

mardi, septembre 23, 2008

Saint Thomas d'Aquin

Je suis incapable d'avoir une réponse cohérente et linéaire sur le thème du mariage, des enfants ou de la fidélité. Le premier ayant un intéret contractuel limité et poisseux; les seconds, anthropophages au coût prohibitif; et je veux pouvoir baiser, sans un siamois féminin mort d'ennui accroché au corps par convenance, jusqu'à mon dernier souffle.

Alors, ces trois sujets de conversation me limitent l'accès trop fréquent aux soirées en couple. Quand ce n'est plus possible, la presque totalité de mes réponses ne sont pensées que pour s'adapter à mon interlocuteur dans le but d'obtenir la bienveillance et un calme relatif.

Alors je revis les mêmes instants, indéfiniment, dans les coulisses de mon propre spectacle.
Essayer d'être discret, et puis finalement non, pour regarder les culs aux autres tables, ces filles qui servent, les autres qui passent. Même accompagné, même avant les effets de l'alcool, je suis un primate solitaire anxieux et névrosé. De l'obsession du vide naissent toutes mes pulsions. Un cerveau se masturbe pendant qu'ils parlent.

Je bois beaucoup. Du bouillon de whisky et un noyau de drogue pour la matière sombre sans masse, comme un grand collisionneur de rien. Je tourne en rond.

Les souvenirs qui meurent doivent être remplacés. Alors je ne fais que ça, j'empile les images, je survole le présent en attendant la petite salope qui viendra le gâcher puisque je n'y arrive qu'à moitié.

Les 7 péchés campent sur mon gland suivant une tectonique étrange, mais je baise surtout par orgueil ces temps ci.

jeudi, septembre 18, 2008

Grand cru

La soirée s'annonce aussi longue que professionnelle.

Pourtant la table sera bonne, le salon d'un autre temps, cossu, et les cigares, dehors. Il y a aura ces essentiels masculins cinquantenaires, cherchant de jeunes chattes aux noirs ou courts tabliers blancs, en vain. Le reste ne sera que de la veille, du maternage, de l'intérêt de synthèse. Rien de finalement dépaysant.
Je n'ai pas eu le temps de me masturber, j'ai appris à la place.

mercredi, septembre 17, 2008

Besoin de divertissement

21h30, Jayce et les conquérants de la lumière sur Mangas; tandisque que Diskor, chef des monstroplantes disparait dans sa boule noire, cumonKimmie, amatrice française sur Yuvutu.com se prend trois éjaculations faciales en pleine fôret, filmées avec soin par son compagnon. Elle obtiendra 4 étoiles sur 5 et quelques dizaines de commentaires : "super douche de sperme", "bon début pour une salope. Tu aimes te faire repeindre de foutre", "meravigliosa porca"

De l'autre côté, ma concubine russe a retrouvé le chemin de l'école et de l'endormissement précoce tout comme j'ai renoué avec la baise à heure fixe. Il n'y a que mes masturbations qui soient finalement aléatoires,
mais j'inverse tout le week end.

Je ne sors plus depuis des semaines, et mes pulsions se raréfient au fil de quelques errances diurnes principalement aux feux verts piétons.

Croisée à 14h, la brune à frange n'a plus de frange mais un étrange front large et huilé; à foutre le camp.

mardi, septembre 16, 2008

Un petit monde

"En fait je ne te comprends pas", "sentiment de frustration", "tu me manques", "on peut dejeuner ensemble ?", "ça te ferait plaisir que je te rejoigne ?", "j'aimerais qu'on en profite encore"

La brune à frange enchaine les refrains et les sms plusieurs fois par jour dès qu'elle quitte son domicile conjugal et je réponds très peu face à ce magnifique cas d'école post trentenaire.

La fierté n'est plus dans la balance aujourd'hui, c'était bon quand son corps fermement sexy représentait la tentation permanente, avant le conjoint, l'enfant, la possession, la jalousie, et l'enfermement dans une villa sans prétention de la banlieue grenobloise. C'était avant la Free box, le crédit du Scénic, la nounou de 7h30, les week end en belle famille et ce refrain de "it's a small world" imprégné à jamais pendant le séjour de trop à Disneyland. Avant la première mort, celle du choix multiple.

Aujourd'hui, la fierté est à la merci du premier connard venu à la parole facile. L'intéret dans la minauderie n'existe plus pour rassasier l'orgueil, c'est bien seulement l'acte qu'on juge désormais. La brune à frange n'a d'avenir que dans la transgression, et j'ai les cartes en main, le jeu, le tapis et la mise.
Je lui envie cette intense dépendance, petit animal inconscient au coeur qui bat, prêt à chavirer et se laisser aller, à donner en fuyant son quotidien, sans comprendre celui des autres.
Elle n'est pas seule dans ce cas.

lundi, septembre 15, 2008

Into the wild

De la pluie, la montagne, une fôret de cèpes, pour la tranquilité. "Vous connaissez bien le coin ?"
Je suis parti dimanche matin avec un petit panier, deux stresam et une barre chocolatée.

Sans comprendre, j'ai pris Evelyne en stop au pied de St Mury monteymond sur chaussée glissante. "Vous allez à Prélong ?" Elle était pleine d'eau l'étudiante boulotte qui parlait peu en me vouvouyant. "Il coûte combien le gps Bmw ? 3000, putain c'est vachement cher quand même."

Des lunettes rondes remplies de buée, un tas de gras campagnard autour d'une plâtrée d'eczema aux coudes. "C'est sympa la fôret en solitaire ?"

J'ai quand même pensé à sa chatte entre deux virages serrés, parce que je ne sais pas faire autrement.
Quand Evelyne gratte ses bras ce sont des miliers de bouts de peau morte qui se posent sur mon electra anthrazit rayé. Elle part en oubliant de me dire vous : "t'as une copine sinon ?", j'ai répondu oui les yeux vides, machinalement comme à tout le reste.

jeudi, septembre 11, 2008

Don Salluste

Croiser une brune plantureuse et ouverte qui tend sa carte en proposant un appel. Une phrase qui s'écrit en s'appréciant, la chose est rare.

Son visage est celui de Brittney Skye, la bouche, les yeux, et ce corps qui a tendance à prendre facilement quelques kilos de gourmandise pour s'entendre claquer et se voir rougir sous son meilleur profil.

Laure n'a pas changé, Laure aime cette sensation de contrôle de la relation à l'autre sans jamais subir une quelconque passivité. Elle agit donc, en envoyant le premier sms que d'autres auraient évité, pour ne pas perdre la main, puisque Laure s'en fout des stratégies de trentenaires.

C'est sa faiblesse principale, ce paradoxe honteux de faire fuir rapidement les hommes par excès de confiance, avec ses envies trop nettes, ses questions sexuelles crues, ses phrases d'adolescente pressée de se faire baiser pour penser à la suite et parler de l'après.

Il suffit donc de se servir, pour un soir ou deux, dans l'open bar en robe rouge, et vaquer au reste; chercher ailleurs la complexité qu'elle gardera pour d'autres, plus intimement que son vagin. Déjeuner la semaine prochaine.

mardi, septembre 09, 2008

Cette année là, aujourd'hui

J'ai eu beaucoup de chance. On ne recroise pas une copine de baise au bon moment.

Celle là était partie à Paris il y a 4 ans, avec sa gamine et un mannequin métisse accroché à son compte en banque. Celle là avait déjà deux doigts dans la chatte que je n'étais pas assis sur son lit, cette année là.

Je me souviens de sa bouche; cet ovale entrouvert en permanence, sans dire un mot, façon poupée gonflable, un trou entouré de lèvres larges, charnues, toujours humides, adorant affirmer sans jamais poser de questions.
Je me souviens surtout de ses yeux verts et de ses gros seins aux mamelons noirâtres, de ceux qui, moulés ou mis en avant, insistent pour raccourcir la durée des diners tant cette brune sans frange transpire le cul, le revendique et tout à l'heure encore surprise, me tend sa nouvelle carte l'oeil luisant dans son "appelle moi".

Une fille de caractère, élévé avec ses frères dont elle a la voix, qui fait ses créneaux certainement d'une main comme elle suce sans à s'en éclater la luette. Celle là avait vers 11h45 une robe rouge la rendant glamour, vulgaire, exagérément bandante, absolument adéquate.

Pour premier rendez vous, je ne sais pas pourquoi nous étions allés dans un cinéma, cette année là, mais son "on y va j'ai envie que tu me baises" au milieu de la séance n'est plus si loin aujourd'hui.
Rappeller et observer l'évolution de Laure aux mamelons noirs.

lundi, septembre 08, 2008

First life

La rentrée sonne fort la douloureuse prise de conscience : je ne fréquente plus que des femmes de mon âge et leurs tristes ambitions à base d'enfantement et de pouponnage. J'entre de plein pieds dans les couples refuges, nouveaux parents en goguette se gaussant d'anecdotes qui se multiplient par elles mêmes jusqu'à tendre vers un infiniment pathétique somme toute banal.

Le monde étudiant nocturne semble pour autant plus révolu que jamais, et il faudra se faire à l'idée que baiser entre deux bières de la jeune L3 sera réservée à une soirée qualifiée d'exceptionnelle tant les 32 ans se rapprochent chaque semaine.

C'est la fin d'un état de jouissance aléatoire pour un acte raisonné et responsable comme seul une escort girl en tournée peut en apporter.

mercredi, septembre 03, 2008

Fin de contrat

J'ai arrêté de baiser la brune à frange fin juillet, principalement parce que son mec a une tête sympa et qu'il serre la main avec le poignet mou.

Je n'ai pas donné de nouvelles en août, n'ai pas répondu aux premiers sms, ai ignoré les regards dans l'ascenceur parisien, pour finalement attendre ce déjeuner. Quelques sanglots contenus devant de l'agneau mal cuit, les derniers reproches bavants dans une soupe sentimentale de fraises fades.

Elle sera licenciée fin Décembre.
Il faudra sans doute revenir vers elle dans quelques semaines, c'est dans ce contexte qu'elle donnera un soir le meilleur d'elle même.

lundi, septembre 01, 2008

Et pourtant

Et pourtant, il n'y a aucun répit, il faut que je déverse mes regards ailleurs, dès le corps le plus insignifiant. Je suis un putain d'animal à éjaculer.

Il faut que je touche, que je renifle, que j'attrape, que je suive. Et sentir les désirs monter des groupes. Autour des tables mixtes, cette odeur d'orgie latente en permanence, simplement inexpressive et frustrée par la bienséance. Ou la femme ne cherche plus le physique mais bien le chef, le charisme, absolument primaire fut elle à l'ancienne.
De la plus jeune, armée au physique, au temps qui passe et ses relents d'érotisme, je suis maculé d'envie.

Antre de la dévotion

Il n'y a finalement qu'un pur moment de plaisir, celui ou je rentre le soir en enfournant ma clé, il est beau cet instant ou ma vie ne prend plus la tournure médiocre que la plupart connaisse en franchissant leurs seuils.

Je n'ai absolument pas mérité qu'une russe de 20 ans me saute au coup pour me faire des fêtes, une main sur la bite, l'autre tenant les recettes de mon futur diner presque parfait qu'elle prépare depuis une heure.
Le monde ici est plus que jamais parallèle, et même s'il faut appréhender le temps ou le chaos viendra sans prévenir, je ne peux pas me lasser d'être un con à l'ambition de mec exceptionnel.
En langage féminin, j'aurais dit "j'ai tellement souffert avant".

Il n'y a pas d'amis, de grand frère, de belle soeur, de copains de copains, de sorties imprévues ni de famille à gérer, il n'y a pas d'ex non plus et l'absence de comparaison me va à ravir. Je suis un syndrome de Stockholm.
Et si l'occidentalisation lui donne le léger goût du questionnement, le reproche demeure fluet, la négation presque féerique.

Les tabous n'existent pas plus que ce qui me gène, puisque elle est devenue moi, dans une lumière oubliant l'égoïsme.