lundi, février 08, 2010

Retro game one

Et pourtant je me sens misérable, tente parfois de l'être encore plus, mais rien n'y fait.
Je passe les enfants, je passe les carrières et les accoutrements, je n'ai aucun autre point d'accroche sincère qu'une solitude mondaine très travaillée.

Ce vendredi soir j'ai vu mon univers parallèle en tombant bien malgré moi dans une soirée Facebook féminine quelques cocktails plus loin dans ce club de jazz cosy. Des vieilles et devenues vieilles connaissances. J'ai offert à Anna son premier anti-rides samedi matin.

Obligé de saluer, de raconter l'essentiel des années passées, de sourire en coin en vomissant nos CV.
J'ai donc sodomisé Mme le Chirurgien orthopédique il y a une dizaine d'années et enfoncé 33cl de Kronenbourg en verre dans la chatte d'une future épouse de Notaire de banlieue chic.

Sortir avec un ami pour boire vulgairement sans la fatigue des apparences, et se retrouver à la place devant la parade de la bourgeoisie locale qui suce du diplomate à jeun le matin mais enfile toujours ses lignes le soir sans rechigner les autres queues passées le cap de CSP.
Et le monde tourne pour de bon. Même pour une trentenaire femme de, en Porsche Panamera.

Pourtant, entre les conversations les yeux de l'une partent au loin, dans un ailleurs parfait ou règnent en maître ennui et questionnement. J'aurais pu tomber amoureux de sa fuite silencieuse si toutes n'étaient pas l'épicentre d'une comédie humaine ou la course contre le temps a remplacé l'inconscience qui jadis l'ignorait totalement.

Gratuites ou payantes, je ne veux plus que des filles entre 18 et 22 ans.

mardi, février 02, 2010

La ligne claire


En face de la frange de la brune, posée sur une chaise tulipe Eero Saarinen dont elle affirme qu'elle ressemble vaguement à un modèle de chaise de cuisine Ikea, je passe le temps en vidant un verre de Cahors, et un ou deux encore. J'ai bien doublé ma consommation depuis que je ne fume plus. Un an déjà.

Et puis d'un coup j'ai parlé "enfant", une connerie, ça m'a échappé. Parler d'enfant/bébé à une trentenaire, c'est sortir "L'Equipe" au comptoir d'un PMU, faire essayer des Louboutins à une parisienne de 20 ans, apostropher un vendeur de chez Feu Vert sur la différence entre Michelin et Pirelli, la même récurrence des comportements.

Déjà nettement moins attirante au fil des mois, la voilà fière d'enfiler la casquette mère de famille à m'inonder d'infos sur crèche/nourrice/éducation/alimentation alors que je ne baise quasiment plus et que je vais rentrer lire le troisième tome du Secret de l'Espadon vers 15h pour goûter.
Les gens comme moi se reproduiront pourtant un jour.

samedi, janvier 30, 2010

Midnight Meat Train

05h40.
Une 307 break verte dans la nuit ; odeur étouffante d'un vieux taxi grenoblois qui me prend à la gorge à peine mis les pieds sur son tapis de sol. Odeur moite de transpiration, humide et piquante comme un vestiaire de gym une heure après le passage des joueurs, odeur imprégnée dans les tissus Peugeot qui fouette comme la pluie, à en plisser les yeux.
Une longue journée qui débute comme "Le Parfum".

Mes réunions se passent aussi à Paris désormais, ça sent la restructuration, c'est là qu'on devrait bientôt me demander de pousser quelqu'un dans l'escalier pour prendre sa place.

Dans le TGV en première, le club privé s'installe et il ne manque généralement que quelques putes étudiantes pour retrouver la clientèle typique d'un bar à hôtesses. Dans mon wagon, que des mâles entre 40 et 60 ans, tous prêts à froisser du costume noir à rayures pour bouffer de l'oeil le moindre cul féminin de passage aux toilettes ou au bar.

Moi je joue au Professeur Layton et l'Etrange village, les culs qui passent ont généralement 10 ou 20 ans de trop pour moi et Paris me tend les bras. Ces moments de dénégation n'ont pas de prix.

jeudi, janvier 28, 2010

Prospérité du Vice


59% des femmes regardent du porno sur internet, j'avais simplement quelques temps d'avance sur la consommation courante.

Ce blog est devenu l'ombre de moi même ou le contraire. Pourtant tout va plutôt bien, je n'ai pas d'actualité particulière, ni achat d'appartement, ni mariage, ni enfant, j'ai passé Noël à Venise et fait quelques soldes à Milan. Le romantisme, une éjaculation faciale sur le Grand Canal en regardant TV5 Europe.
Anna est toujours idéale et malgré mes efforts répétés, je ne trouve rien d'autre à lui reprocher que son 85B.
Je vois encore la brune à frange à déjeuner; il faut qu'elle fasse un deuxième enfant cette année. Je me demande combien de seconds n'ont en réalité été faits que pour occuper le premier, redonner un sens à la mère et tenter de retarder la fin annoncée d'un couple. Elle quittera le père rapidement après ça, je l'ai su devant un Pigeon d'Autrans truffé sur une crêpe de haricot.

Mais je la fréquente platoniquement. Il n'y a chez moi plus vraiment d'envies à ce niveau, mais une lente dégradation de libido depuis des mois, je n'ai plus de désir que pour des filles que je croise dans la rue ou lors d'une discussion furtive "est ce que je peux avoir un sachet, je prendrai aussi un pain au chocolat, je peux récupérer ce costume dans combien de temps, allez-y vous étiez là avant moi, vous pouvez me faire une note"
Mes fréquentations vont de la femme ménopausée à l'étudiante, et de Zara White à Tarra White à quelques gang bang amateurs près.
Le Cv parfait.

mardi, octobre 13, 2009

One more kiss, dear

Comment dire, 33 ans.

J'évite d'écrire pour éviter de regretter, tomber dans la routine ici n'est pas envisageable. Il se passera bien quelque chose.

vendredi, septembre 25, 2009

Quelques longueurs



Dans la
chambre vieillissante d'un Hilton, code couleur marron, jaune pisse, vieux rouge et bleu pastel. La vue est imprenable, c'est moche et je bande mal ; 1h30 de retard de l'avion, la mauvaise cuisse de canard confite du buffet, cette blonde qui me plante son micro et sa caméra sous le nez pour tester le corporate. J'écoute des réunions sur le non verbal avec des comédiens ratés mais heureusement il y a du rouge au déjeuner.

Une brune quadra en face de moi montre sa chatte à n'importe quel regard indiscret, une petite culotte en dentelle, des muscles saillants sur les bras, la peau légèrement matte.
Elle a un prénom qui finit en A, Sabrina, Belinda, Natacha, des prénoms vulgaires à l'ancienne qu'on retrouve chez les caissières datées, quelques commerçantes dans le textile, des employées coiffeuses, un de ces prénoms en A qui finissent souvent pseudonymes de jeunes étudiantes au fond des clubs privés ou sur un site de rencontre de filles slaves.

Ma voisine du moment a la voix un peu rauque, comme des putes de campagne dans leur J5, et le corps globalement trop entretenu.
Il y a de la rage dans sa transpiration, et autant de jeunesse qu'elle doit imaginer retrouver quelque part dans la sueur.

J'ai toujours quelques minutes d'attendrissement devant ces femmes qui luttent pour conserver le naturel sexy des jeunes de 20 ans, avec une série d'artifices pensés pour attirer l'oeil du mâle : créoles, larges bracelets métalliques, trait chargé d'eye-liner, robe moulante, courte, manteau au minimum bicolore, bottes vernies, brillantes sur talons fins.

Celle là me lasse en moins d'une heure.
Je passe le reste de la semaine à bavarder avec une grosse blonde à l'humour classique de l'embonpoint, autocentré et familier, classiquement masculin, mais regarder ses seins lourds me faisait du bien. Il est temps de rentrer.

dimanche, septembre 20, 2009

La semaine qui commence demain à Paris m'ennuie déjà profondément, encore plus pour y faire une formation marketing, je suis déjà abonné à Management.